"Jean-Marie Fage est un peintre au début de son chemin. Mais ce qu’il peint, qu’on me comprenne, il peut aussi bien le dessiner. Et son dessin, sous l’ire de la peinture, ordonne celle-ci, circule comme un cours d’eau associé."

René Char, 1961

© Luc-Henri Fage

REPÈRES BIOGRAPHIQUES

1925 - 1950 UNE JEUNESSE L’ISLOISE

1925   

Naissance le 17 octobre, au 11 rue Émile Char à L’Isle-sur-la-Sorgue

1928

Perd son œil gauche

 

Enfant assez solitaire, il est sensible aux arts et dessine

1940

Peint ses premières toiles : «Je clouais quatre liteaux et montais des toiles. Je connaissais un peintre en bâtiment qui faisait de la peinture le dimanche avec qui je partais. Je savais qu’il fallait que je me promène, que je fasse quelque chose avec ces couleurs, mais je ne savais pas quoi exactement, il fallait vivre un peu avant.»

1946

Première exposition de groupe, Peintres du Comtat, Carpentras

1947

Découvre l’art contemporain au Palais des Papes à Avignon

1948

Fait la connaissance de René Char qui lui présente Georges Braque

 

Première visite au peintre Auguste Chabaud à Graveson

1949

Rencontre André Lhote à Gordes

 

Expose avec le Groupe des 13, Avignon

1950

Expose avec Lou Candelié, Avignon

 

1950 - 1963 UNE VIE D’ARTISTE À PARIS

1950

S’installe à Paris en novembre

1951

Fréquente le critique d’art Fritz Vanderpyl, René Char, l’Académie d’André Lhote

 

Suit une formation de collaborateur d’architecte

 

«Pour la peinture je sens que ça vient et j’ai fait de grands progrès. Le matin je vais souvent au Louvre pour copier les Maîtres, cela m’instruit beaucoup, et consolide mes sensations. Il faut faire du « neuf » avec du « vieux », ce qui n’est pas toujours facile…»

 

S’inscrit à la Société des Artistes Indépendants

 

Peint souvent avec son ami Ferdinand Desnos

1953

Rencontre Marie-Josèphe Gérardin, dite Michka

1955

Mariage ; naissance de son fils Olivier ; mort d’Auguste Chabaud

1957

Naissance de son fils Luc-Henri

1959

Naissance de sa fille Anne

1961

Première exposition personnelle, Fontaine-de-Vaucluse, avec une introduction de René Char

1963

Naissance de son fils Gilles ; exposition personnelle accompagnée d’un texte de René Char, galerie Arlette Chabaud, Paris

1963

Son désir de retrouver la lumière de Provence conduit la famille à emménager à L’Isle-sur-la-Sorgue

 

Peint les paysages familiers des Monts de Vaucluse

 

S’installe comme architecte

1964

Rejoint une agence d’architecture

1966

Acquisition d’un cabanon près de la Chapelle Saint-Véran à Goult

1968

Travaille chez Jacques Guichard, architecte à Avignon

 

Michka est documentaliste au Centre Hospitalier de Montfavet

 

1968 - 1975 AVIGNON, RECHERCHES PICTURALES

1968

La famille s’installe à Avignon

1969

Rencontre le peintre Louis Latapie ; retour vers la peinture

 

«Le travail d’obligation prend tout le temps utile, la peinture prend tout le reste. Avec ce coup de foudre que nous avons eu pour « le cabanon » à la Chapelle, de grandes heures m’ont transformé en maçon, débroussailleur…»

1973

Exposition personnelle, galerie Latapie, Avignon

1975

À 50 ans, s’installe avec sa femme et ses deux plus jeunes enfants à Goult dans le cabanon largement agrandi.

 

1976 - 2020 UN ATELIER DANS LE MOTIF

1976

Quitte l’agence d’architecture ; consacre son temps à la peinture

 

S’inscrit à la Maison des Artistes

 

Multiplie les expositions personnelles et collectives

1977

Fontaine (béton, lave émaillée et pierre de Rognes), Vitrolles

1978

Réalise ses premières illustrations au pochoir avec le poète Jean-Pierre Geay

1979

Rencontre Francis Fricker, pour lequel il illustrera plusieurs recueils de poésie à la gouache et au pochoir

1981

Organise une exposition en Hommage à Auguste Chabaud avec les artistes de Lacoste, galerie La Bouffarde, Lacoste

 

« Lorsque je me suis installé à Goult, j’ai côtoyé un groupe d’artistes. C’est ainsi que j’ai rencontré Louis Merveil qui avait créé la galerie La Bouffarde. Sur un mode associatif, chacun avait l’opportunité d’organiser des expositions… »

1983

Illustre les Chants Iréniques de Georges Morin

 

Illustre Lexiquer d’Eugène Guillevic

 

Expose au Château de l’Empéri, Salon-de-Provence

 

Expose à la galerie Djellal, L’Isle-sur-la-Sorgue

1990

Expose à la galerie Annie Lagier, L’Isle-sur-la-Sorgue ; à cette occasion Jacques Kober écrit Un pigment d’horizon

1991

Réalise la sculpture murale Les Oiseaux (acier inox brossé, acier Corten, laiton), bâtiment de la direction de la Vie Sociale, Avignon

1993

Réalise un relief mural (peinture, cuivre et acier Corten) inspiré par les poèmes des Quatre fascinants, école primaire René Char, L’Isle-sur-la-Sorgue

 

Décembre : sa femme devient hémiplégique et aphasique

 

Délaisse l’atelier ; long silence

1997

Michka meurt à La Chapelle

 

Voyage au Brésil chez son ami le peintre Antonio Carelli

 

Expose à la galeria Casa das Artes, São Paulo

1999

Expose à la Maison de la Fontaine, Najac

 

Nouvelle pause dans la création ; constitue une base de données de ses œuvres

 

2006-2018 UN NOUVEL ÉLAN CRÉATIF

2006

Premier « livre pauvre » avec enluminures pour Le Sable côtier de Mauritanie de Jacques Kober

2007

Expose à la galerie l’R du Cormoran, Pernes-les-Fontaines

 

Monographie Jean-Marie Fage par Jacques Kober

2009

Première participation à Art Lacoste

2011

Expose l’ensemble de ses livres illustrés, Bibliothèque humaniste et ses œuvres récentes, Chapelle Saint-Quirin, Sélestat

 

Expose à la galerie l’R du Cormoran, Pernes-les-Fontaines

2014

À 89 ans, commence une série de peintures de grand format

2015

Ses enfants organisent Jean-Marie Fage, exposition du jubilé, galerie l’R du Cormoran, Pernes-les-Fontaines

 

Livre pauvre « Lever du jour » avec Philippe Jaccottet

2016

Art Lacoste lui rend hommage

2017

Participe à l’exposition Promenades dans la Lumière de Vaucluse, musée Louis Vouland, Avignon

2018

Reprend son activité de peintre après plusieurs hospitalisations

 

Série d’Ateliers présentée à l’exposition Le Temps suspendu, musée Louis Vouland, Avignon

2020

L’exposition “Jean-Marie Fage, Tracer la lumière”, accompagnée d’un livre et d’un film, marque son retour dans sa ville natale, du  7 mars au 7 juin 202, à Campredon Centre d'Art. Malheureusement, la crise sanitaire réduit les jours d'ouvertures  à deux semaines au lieu des 3 mois prévus.

L'exposition est reprise et adaptée au Musée Louis Vouland à la demande de sa conservatrice-directrice Odile Guichard. Une centaine d'oeuvres investit les salles d'exposition temporaire et les salles des collections permanentes, consacrées aux Arts décoratifs. Inaugurée le 20 juin 2020 elle sera visible jusqu'au 3 janvier 2021.

Autoportait, 1943, huile sur carton

Ma grand mère, 1949, huile sur isorel.

Ma mère, 1950 ca

Michka écrivant, 1961, feutre

Portrait de René Char, 1976, gouache

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